Dossier transition énergétique - Un défi collectif sans précédent

Dernière modification le 08/04/2019 - 16:55
Dossier transition énergétique - Un défi collectif sans précédent

Source photo : Pixabay

Article entièrement repris de la Revue Gestion, HEC Montréal

Rédigé par Johanne Whitmore et Eloi Lafontaine-Beaumier. 

La transition énergétique que nous pressent d'amorcer les scientifiques les plus crédibles du monde entier n'est pas la première de l'histoire de l'humanité. Mais celle-ci est d'une toute autre nature que les précédentes. Examen de cet immense défi collectif.

L’expression « transition énergétique » a été largement popularisée ces dernières années. Pourtant, il n’y a pas de façon objective communément acceptée de définir cette transition ni d’en mesurer l’ampleur. Dans le monde des affaires, elle est souvent présentée comme un choix absolu entre l’environnement ou l’économie. Or, il s’agit là d’un faux débat.

L’humanité n’en est pas à sa première transition énergétique. Les transitions précédentes ont été motivées par l’accès à des sources d’énergie plus performantes. Un saut remarquable s’est produit lorsque nous sommes passés de la biomasse (principalement le bois), dont le rendement est faible, aux combustibles fossiles (le charbon d’abord, le pétrole ensuite), dont le rendement est élevé, comme source principale d’énergie.

L’ère des hydrocarbures (charbon, pétrole et gaz naturel) a accéléré la transformation de quantités sans cesse croissantes de ressources en biens et a favorisé un essor économique à l’échelle de la planète, en plus d’améliorer substantiellement les conditions de vie de collectivités entières. Les hydrocarbures ont ainsi contribué à la fois à structurer nos économies modernes et à façonner nos attentes en matière de croissance économique. Toutefois, depuis le milieu des années 1990, on remarque que la croissance du PIB québécois a été plus rapide que celle de la consommation d’énergie et que l’intensité énergétique de l’économie a également décru, signe que nous faisons tout de même quelques progrès. Or, afin de respecter l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la Politique énergétique 2030 du gouvernement du Québec (cet objectif équivalant à une baisse des émissions globales de 18 % sous le niveau de 1990), il faudra, au cours des 11 prochaines années, plus que doubler la baisse des émissions de GES provenant de la consommation d’énergie que le Québec est parvenu à réaliser depuis 1990, soit au cours des 28 dernières années.

Mais en ce qui a trait à la transition énergétique actuelle, qu’est-ce qui la rend unique par rapport aux précédentes ?

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Auteur de la page

Manon Boiteux

Chargée de projets