L'économie circulaire tourne en rond? Une analyse du discours sur l'évolution des idées de circularité dans la politique environnementale suédoise

Dernière modification le 21/07/2020 - 17:25
L'économie circulaire tourne en rond? Une analyse du discours sur l'évolution des idées de circularité dans la politique environnementale suédoise

Cette étude réalisée par N. Johansson et M. Henriksson fait l'analyse des différents discours dans la politique de mise en oeuvre de l'économie circulaire en Suède.

Points forts

  • Deux concepts différents de circularité dans les rapports de politique suédois sont analysés.
  • L'analyse identifie une conceptualisation forte et faible de la circularité.
  • Une forte circularité comprend une boucle fermée et l'équité dans les limites planétaires.
  • Une faible circularité complète l'extraction des ressources primaires de la nature.
  • Une faible circularité est orientée vers le marché et exclut la responsabilité sociale.

Extrait

L'économie circulaire a été promue ces dernières années comme une alternative prometteuse aux systèmes de production non durables. En comparant deux concepts différents de circularité, d'économie circulaire et d'éco-cycle, qui ont eu un élan politique en Suède au cours des années 2010 et 1990 respectivement, le document montre comment les questions de responsabilité, de politique, de limites, d'espace et de durabilité, et même comment la forme du cercle lui-même a changé au tournant du millénaire. Sur la base d'une analyse du discours de deux rapports politiques sur les concepts de celle-ci, une interprétation forte et une interprétation faible de la circularité sont identifiées. Une faible circularité, représentée dans l'économie circulaire, est probablement sans limites. Les ressources secondaires ne peuvent que compléter l'extraction croissante des ressources primaires, tandis que la responsabilité de la circularité est transférée de l'État aux particuliers et aux entrepreneurs. Une faible circularité exclut la responsabilité sociale et tend à renforcer les relations de pouvoir inégales. Avec une forte conceptualisation de la circularité, en revanche, les producteurs et l'État sont responsables de la création d'une boucle matérielle fermée, limitée en taille et en espace, basée sur le principe d'une répartition équitable des ressources. En s'appuyant sur les résultats, des directions de circulation alternatives sont nécessaires, qui sont plus orientées vers le monde et inclusives socialement.

Retrouvez ici l'intégralité de cette étude

Partager :
1407
Auteur de la page

Lou Tamaehu-Plovier