Les 12 stratégies de circularité: Optimisation des opérations

Dernière modification le 14/04/2020 - 15:48
Les 12 stratégies de circularité: Optimisation des opérations

Dans le cadre de son appel à initiatives 2020, Québec Circulaire fait le tour de ses 12 stratégies de circularité. Définitions, exemples, et portraits d'acteurs, découvrez cette semaine les stratégies d'optimisation des opérations !

Nous rentrons cette semaine dans le vif du sujet ! En effet, un des principaux objectif de l’économie circulaire est l’optimisation de l’usage de nos ressources, il faut donc s’assurer que nos opérations et la manière dont nous les manipulons ne nous fasse pas défaut ! Aussi, les avantages financiers liés à l’optimisation des opérations sont relativement simples à mettre en avant, faisant de cette stratégie un bon levier de changement et d’intégration des enjeux environnementaux au sein des entreprises.

 

Tout au long de la chaîne de valeur, allant de l’extraction des matières premières jusqu’à la distribution des produits, les opérations des entreprises reposent sur la consommation de ressources naturelles (eau, énergie, métaux, etc.). Motivées par la réduction des coûts d’approvisionnement ou par des démarches environnementales et de bonne gestion (ex. ISO 14001, Lean), nombre d’entre elles ont déjà amorcé un virage en matière de réduction de consommation de ressources. Le passage à une économie circulaire peut leur permettre d’accélérer ce mouvement. Elles pourront, par exemple, cibler plus efficacement les ressources prioritaires à économiser (risque d’approvisionnement, rareté, etc.) et trouver plus facilement des débouchés pour leurs rejets ou sous-produits.

 

La feuille de route Industrie 4.0 peut être un vecteur intéressant de déploiement de cette stratégie en tirant profit des nouvelles technologies, notamment :

  • Des systèmes de gestion de l’information permettant de mieux gérer la consommation de ressources, de cibler les pertes, de planifier efficacement la logistique de distribution.

  • La fabrication additive (dont l’impression 3D) recèle également un potentiel intéressant en matière d’économie de ressources. Des études évaluent que les nouvelles technologies qu’elle regroupe permettraient de réduire de 70 % la consommation de matières dans le secteur des métaux.

Dans sa feuille de route Industrie 4.0, le Ministère de l’économie et de l’innovation décrit 3 principaux défis:

Défi 1 : Nouvelles compétences requises

Afin de réussir la transition vers l’industrie 4.0, l’entreprise manufacturière doit examiner les nouvelles compétences qui sont requises et le besoin en personnel qualifié.

Parmi les compétences en industrie 4.0 les plus recherchées, nous trouvons :

  • La gestion des données (data management)

  • La sécurité des données (data security)

  • L’interaction humain-machine (human-machine interaction)

  • La conception d’interfaces utilisateurs (user interface design)

  • Le développement de logiciels (software development)

  • La programmation (programming)

  • La science des données (data science)

  • L’analytique (analytics)

L’enjeu majeur auquel fait face l’entreprise est de former les employés et de recruter de nouvelles ressources. Il s’agit de trouver l’approche la plus adéquate pour que l’entreprise réussisse à reconfigurer la chaîne de valeur et qu’elle préserve ou construise ses avantages concurrentiels.

Les compagnies allemandes ont décidé de mettre l’accent sur la formation continue de leurs employés pour s’assurer de les qualifier pour l’industrie 4.0.

Former les ressources à l’interne est une approche beaucoup plus accessible pour amorcer la transition vers l’industrie 4.0. Cependant, cela n’est pas suffisant pour réussir l’implantation de l’usine du futur.

Des études1 menées en Allemagne et aux États-Unis ont démontré que chez la grande majorité des employés industriels, les compétences requises pour l’industrie 4.0 ne sont pas présentes. Le Québec fait face au même constat.

Défi 2 : La sécurité des données

La sécurité des données est une préoccupation pour l’ensemble des entreprises qui ont décidé de passer à l’industrie 4.0.

La multiplication des données et des systèmes dans l’entreprise fait ressortir l’importance de l’aspect sécurité informatique. Lorsque les technologies étaient connectées sur le réseau interne et centralisées dans un même bâtiment, sécuriser le tout était plus facile. La venue d’une multitude d’objets connectés, souvent délocalisés et accessibles via Internet, impose maintenant la gestion de la cybersécurité.

Il est donc primordial d’intégrer les éléments de cybersécurité dans la mise en place de l’infrastructure informatique de l’entreprise.

Défi 3 : Les besoins en investissements

Les PME manufacturières doivent faire d’importants investissements, allant de 7 % à 9 % de leur chiffre d’affaires, pour intégrer de nouvelles technologies numériques. Ainsi, l’élaboration d’une stratégie « industrie 4.0 » et d’un plan numérique est un incontournable au sein des PME qui veulent prendre de meilleures décisions en matière d’investissements pour l’acquisition et l’intégration de nouvelles technologies.

Le plan numérique doit être enchâssé dans la planification stratégique de l’organisation. Il aura pour objectifs d’optimiser les outils actuels, de dresser le plan d’acquisition des technologies futures et d’en assurer la cohésion et l’intégration, tout cela en tenant compte du modèle d’affaires.

L’optimisation des opérations - MOOC Économie Circulaire

Jean Marc Frayret,Professeur titulaire du département de mathématiques et de génie industriel à Polytechnique vous présente dans cet extrait de notre MOOC Économie Circulaire: Une transition incontournable les éléments à prendre en compte pour optimiser vos opérations et processus.

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Auteur de la page

Lou Tamaehu-Plovier