Mieux comprendre la dynamique du marché de l’emploi lié à l’économie circulaire au Québec. Comment s’inspirer d’une étude réalisée en Belgique

Mieux comprendre la dynamique du marché de l’emploi lié à l’économie circulaire au Québec. Comment s’inspirer d’une étude réalisée en Belgique

Ce n’est plus un secret, l’économie circulaire aide au maintien et au développement de nouveaux emplois. Néanmoins, cet argument demande toujours à être appuyé par des statistiques afin d’asseoir sa crédibilité. De plus en plus, il est question de quantifier et d’analyser l’évolution des emplois en lien avec l’économie circulaire. Une étude réalisée en Belgique apporte maintenant une méthode ainsi qu’une classification des emplois circulaires qui saura certainement capter l’attention de la communauté internationale. Il s’agit de la plateforme Circle Economy et supporté par la fondation Roi Baudouin qui sont à l’origine du rapport L’emploi circulaire en Belgique : Analyse de référence de l’emploi dans l’économie circulaire en Belgique. Les chercheurs ont analysé le marché de l’emploi circulaire au sein des trois grandes régions de la Belgique, soit celle de Bruxelles-Capitale, ainsi qu’en Flandre et en Wallonie. Le résultat de ces recherches démontre qu’entre 5% et 9% des emplois dans les provinces sont circulaires. Au total, 7,5% des emplois belges sont directement et indirectement circulaires.

La classification

Dans un premier temps, l’étude fait le point sur la catégorisation des emplois liés à l’économie circulaire. 3 types d’emplois en ressortent, soit :

  • Emplois circulaires de base (le cœur) qui misent sur l’utilisation des matières premières en circuit fermé. L’étude inclut parmi cette catégorie d’emploi, ceux qui:
    • Entretiennent, réparent et revalorisent les ressources utilisées
    • Utilisent les déchets comme ressources secondaires
    • Priorisent les ressources renouvelables
  • Emplois porteurs (activités de support) qui soutiennent l’accélération et le développement des activités de base. Elle inclut notamment dans cette catégorie d’emploi, ceux qui :
    • Adoptent des pratiques d’écoconception
    • Optimisent l’utilisation des ressources à l’aide des plateformes numériques
    • Repensent les modèles d’entreprises
  • Emplois indirectement circulaires (support indirect) qui fournissent des services aux activités de base et porteuses. Parmi ceux-ci, on retrouve les emplois dans les domaines suivants :
    • L’éducation
    • La logistique
    • Le secteur public

La méthodologie

L’étude utilise la méthode de nomenclature statistique des activités économiques dans la Communauté européenne (NACE Rév.2).

L’évolution de l’emploi circulaire

Dans un deuxième temps, l’étude met de l’avant les professions potentiellement émergentes issues de l’économie circulaire. Il est intéressant de constater que certaines de ses professions voient déjà le jour au Québec, notamment celle des animateurs de symbiose industrielle. Une section s’attarde aussi aux compétences qui seront requises ainsi que les enjeux liés aux nouvelles technologies. Les compétences manuelles et technologiques seront au cœur des emplois circulaires de base. Tandis que pour les emplois porteurs, on fait mention de compétences cognitives et plus complexes.

Le développement d’un outil numérique

L’étude a aussi mené à la création d’un outil numérique. Dans sa forme la plus simple, il s’agit pour l’instant d’une carte interactive permettant de mieux comprendre la dynamique de l’emploi circulaire en Belgique. Éventuellement, les développeurs souhaitent que d’autres pays adhèrent à la méthodologie et à l’outil développé. Le but étant d’analyser l’évolution de l’emploi circulaire à différentes échelles.

Il est possible de consulter le rapport dans son intégralité en cliquant ici.

Pour consulter l’outil numérique, cliquez ici.

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Auteur de la page

Félix Cadotte

Chargé de projet - Symbiose industrielle

Modérateur

Mélanie McDonald

Coordonnatrice