Productivité énergétique : amorcer la décarbonisation en stimulant l’économie

Productivité énergétique : amorcer la décarbonisation en stimulant l’économie

Une étude réalisée par la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal, en collaboration avec J.Harvey Consultant & associés et Transition énergétique Québec, présente une nouvelle approche en matière d’efficacité énergétique. Le rapport s’articule autour d’objectifs de productivité énergétique visant à maximiser la création de valeur économique liée à la consommation d’énergie et aux émissions de GES. Le souhait des auteurs? Aider les décideurs et les entreprises à mieux tenir compte de l’énergie dans les processus décisionnels.

 

Près des deux tiers de l’énergie consommée au Québec est consacrée à des usages industriels, commerciaux ou institutionnels. Cette énergie, qui permet de produire, transformer et livrer des biens et services, assure aussi le bon fonctionnement des bâtiments et des bureaux. Ces usages représentent 72 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) totales de la province, dont près de 65 % étaient attribuables à la combustion d’énergie.

Aussi, près de la moitié de l’énergie consommée par le secteur industriel québécois est perdue pour cause d’inefficacité. Pour amorcer la décarbonisation de l’économie, tout en stimulant sa croissance, les décideurs devront repenser leurs stratégies et adopter de nouveaux indicateurs pour y parvenir. L’étude présente une nouvelle approche en matière d’efficacité énergétique, axée sur des objectifs de productivité énergétique, qui vise à maximiser la création de valeur économique liée à la consommation d’énergie et à la réduction d’émissions de GES. Cet indicateur peut aider à mieux tenir compte de l’énergie dans les processus décisionnels des décideurs et dirigeants d’entreprise.

L’étude présente quatre stratégies exemplaires pour améliorer la productivité énergétique en entreprise  :

• L’approche Lean Energy qui consiste à identifier et à éliminer les pertes et le gaspillage d’énergie dans les processus par l’optimisation de la production, la recherche systématique, la quantification et la réduction de la consommation de ressources sans valeur ajoutée.

• Les systèmes de management de l’énergie (SME), dont celui lié à la norme ISO 50001, qui formalisent la gestion de l’énergie dans les entreprises en mettant en place un cadre de gestion axé sur la recherche de gains énergétiques par l’amélioration continue.

• Les stratégies d’économie circulaire, en contexte d’affaires, qui visent à rechercher de plus grande circularité dans les flux physiques et énergétiques d’un système afin de réduire les besoins en matière première, de même que les rejets et les pertes, et créer de nouvelles sources de revenus par leur revalorisation.

• Enfin, la stratégie s’appuyant sur l’industrie 4.0 qui mise sur l’implantation de technologies numériques pour enregistrer et contrôler, en temps réel, les équipements et processus afin de permettre aux entreprises de piloter efficacement, dans leur processus décisionnel, leurs besoins par une gestion ciblée et optimale des ressources, dont l’énergie, et un entretien des équipements. 

 

Télécharger le rapport

 

Partager :
2566
Auteur de la page

Ariane Legault

Chargée de projet