Enfants Sauvages - démarrage

Offrir des fleurs cultivées au Québec, pour réduire l'empreinte environnementale de l'industrie de la fleur coupée. Le volume de vente prévu pour 2023 est de 195 000$.

Détails du projet

  • Structure porteuse : Alice Berthe
  • Nature de l'initiative : Petite entreprise
  • Périmètre : 7
  • Localisation : 3401 chemin Brown's Hill, Stanstead
  • Date de début : mai 2021

Stratégies de circularité

  • Approvisonnement & consommation responsable
  • Entretien et réparation
  • Consommation responsable
  • Économie de fonctionnalité
  • Écologie industrielle
  • Recyclage et compostage
  • Écoconception
  • Optimisation des opérations
  • Économie collaborative
  • Location
  • Don et revente
  • Reconditionnement
  • Valorisation
  • Toutes les stratégies
Description

Enfants Sauvages est une entreprise qui a lancé ses activités en 2021, c'est à la fois un lieu de production de fleurs d’exception et un studio de design floral (un fleuriste) écoresponsable. L'entreprise propose de redéfinir notre approvisionnement en fleurs coupées et notre façon de consommer.

Saviez-vous que le marché mondial des fleurs est occupé essentiellement par les Pays-Bas, la Colombie, l’Équateur et le Kenya? Les fleurs sont généralement produites en monoculture et l'utilisation de pesticides et d'engrais chimiques est élevée, mettant en péril la santé des travailleurs. Les fleurs sont ensuite acheminées à l'aide d'avions réfrigérés jusqu'au Québec, avant d'être vendues aux fleuristes à travers des grossistes. L'empreinte environnementale est catastrophique et les pertes sont grandes. Finalement, très peu de fleurs vont réellement atterrir sur la table d'une personne de la province.

La ferme florale Enfants Sauvages produit une soixantaine de variétés de fleurs de façon écologique, c'est à dire sans pesticides de synthèse ni engrais chimique. À plusieurs niveaux, l'entreprise possiède des initiatives d'économies circulaire. Elle dessert notamment un marché local, et propose la prise en charge d'arrangement floraux pour les mariages et les funérailles, pour des célébrations écroresponsables. Cette jeune entreprise s'inscrit également dans le mouvement de l'agriculture urbaine soutenue par la communauté (ASC) car elle offre des bouquets de fleurs sous la forme d'abonnement (comme les paniers biologiques des maraîchers de famille mais version fleurs !). Pour la première année, Enfants Sauvages compte 100 abonnés qui reçoivent un bouquet chaque 2 semaines, pendant toute la durée de la saison.

La ferme est aussi un lieu d'éducation et de sensibilisation : elle y accueille des étudiants du centre de formation professionnelle de Coaticook afin de transmettre savoirs et expertises en entrepreneuriat agricole.

L’entreprise tend à s’inscrire durablement dans la responsabilité sociale à plusieurs niveaux. Tout d’abord, les fleurs se démarquent de ce qui est disponible sur le marché parce qu’elles s’inscrivent dans le mouvement du Slow Flower. Au même titre que le Slow Food, il s’agit d’un mouvement qui promeut la consommation responsable. Enfants Sauvages à l’ambition d’offrir une alternative aux fleurs coupées issues de l’importation. En ce sens, l’entreprise mise sur la commercialisation de produits sains (agriculture sans pesticides de synthèse), de grande qualité et exclusive (variétés non disponibles chez les importateurs) pour rejoindre une clientèle sensibilisée aux enjeux sociaux et environnementaux de notre époque.

Son engagement envers la protection de l’environnement se traduit par des actions concrètes au sein de ses cultures ainsi que de la mise en marché de ses produits:

- Plusieurs initiatives d'économies circulaires sont utilisées afin d'avoir du paillis dans la serre et sur les planches de culture, entre autre: des poches de café en toile de jute sont récupérées auprès de 2 torréfacteurs québécois, des cartons d'emballages sont récupérées d'un commerce de vélos de la région, des feuilles mortes que les citoyens ramassent sur leur terrain sont acheminés à la ferme.

- L’entreprise participe au programme Prime-Vert. Ce programme vise à accroître l’adoption de saines pratiques agroenvironnementales par les entreprises agricoles afin de contribuer à l’amélioration de la qualité de l’environnement et de la santé humaine.

- Les parcelles sont gérées selon une approche de travail du sol réduit, connue en France comme le maraîchage sur sol vivant (MSV) et dans le milieu anglophone sous le nom de No-Till. Ces appellations regroupent des techniques qui visent notamment à limiter le phénomène de sol à nu et à bannir les travaux de sols qui mettent à mal la structure et la biologie du sol (labour, rotocultage, etc.). En outre, grâce au programme prime-vert, des bâches d’occultation sont achetées et installées. Aucun engrais minéral ni pesticides de synthèses ne sont utilisés. L’approche face à la phytoprotection qui est utilisée est basée sur la lutte intégrée. Des filets et des arceaux sont installés pour prévenir les ravageurs lorsque les besoins sont présents. Des fertilisants, des amendements de sources naturelles et des engrais verts sont utilisés.

- Une économie de consommation d’hydrocarbures est réalisée en desservant les produits de façon locale. Ceci permet d’améliorer l’accès à des fleurs fraîches pour la communauté et de créer un pont entre les citoyens et le milieu agricole.

- La production de déchets est réduite puisque le plastique à usage unique est banni au sein de l’entreprise.

- L’éclairage par des ampoules à DEL est privilégié partout où cela est possible.

 

 

 

Objectifs visés

Si nous vous partagions que mettre son nez dans un bouquet de fleurs importées pour humer le doux parfum n'est vraiment... vraiment pas une bonne idée... Est-ce que nous vous surprenons?

1- La question des pesticides

Les producteurs de fleurs utilisent beaucoup de produits chimiques : herbicides, insecticides, engrais synthétiques...

Et puisque les fleurs ne sont pas destinées à l’alimentation, ils ont souvent la main lourde.

Les pays du sud autorisent encore certains pesticides interdits au Canada, comme le DDT. Cet insecticide organochloré persiste très longtemps dans l’environnement et s’accumule dans les tissus animaux et humains.

Source: gouvernement du Canada

2- La provenance des fleurs

Le marché mondial des fleurs est occupé essentiellement par les Pays-Bas, la Colombie, l’Équateur et le Kenya. Cela implique que chaque fleur va parcourir un grand nombre de km avant d'avoir la chance d'atterir sur la table du consommateur. Si celle-ci se rend... Car les pertes sont grandes durant le transport car les fleurs sont parfois hors de l'eau ou soumise à des températures très hautes (lors d'attentes à l'aéroport pendant des canicules), voir très basses.

3- Enjeux sociaux

Les conditions de travail, les mesures de sécurité et le salaire minimum dans plusieurs pays du Sud diffèrent des standards exigés des employeurs au Canada. De plus, le bilan environnemental de la culture florale est déplorable. Les travailleuses et travailleurs sont régulièrement exposés à des quantités nocives de pesticides et à d’autres produits chimiques interdits au Canada. Les longues journées de travail, sous une chaleur extrême, sont courantes dans le secteur floricole. Tout cela pour un salaire très bas et une forte précarité d’emploi.

4- L'utilisation de plastique à usage unique 

Chez Enfants Sauvages, nous avons banni l'utilisation de plastique à usage unique. Tous nos bouquets sont emballés dans du papier kraft recyclé. 

La réponse Enfants Sauvages

Enfants Sauvages propose une alternative à un problème mondial: ses fleurs sont issues d'une agriculture durable et responsable!

Stratégie(s) de circularité concernée(s)

  • Approvisonnement & consommation responsable

Résultats obtenus

La quantité de gaz à effet de serre lorsque la production de bien et services est réalisée au Québec, à destination d'un marché local est considérable.

D’une manière générale, les bouquets de fleur coupées sont aussi une source importante d’émissions de CO2. Les quelques études sur le sujet indiquent qu’un bouquet de fleurs coupées contribue à des émissions allant de quelques kg de CO2 à plusieurs dizaines de kg de CO2.

Pour les fleurs produites en Europe en monoculture, et notamment au Pays-Bas (l’un des principaux producteurs au monde), les émissions sont liées à la culture sous serre : chauffées et éclairées en continu (24h/24 dans certains cas), les fleurs demandent de grandes quantités d’énergie et une grande quantité d’eau et de nutriments dans lesquels baignent les racines des fleurs.

Inversement, pour les fleurs produites à l’étranger dans des climats plus favorable, c’est le transport, généralement en avion puis en camion réfrigéré, qui domine dans les émissions de CO2.

 

Principale(s) ressource(s) concernée(s)

  • Eau
  • Énergie non renouvelable
  • Energies renouvelables
  • Matières organiques
  • Plastiques, caoutchoucs et autres polymères
  • Ressources humaines

Autre mots-clés en lien avec l'initiative

fleuriste, ferme, écologie, fleurs locales, mariage
Porteur(s) de l'initiative

Porteur(s) de l'initiative

  • Enfants Sauvages S.E.N.C.
  • Entreprise, commerce, industrie
  • Agriculture, foresterie, pêche et chasse
  • 3401 chemin brown's Hill
  • Alice Berthe
  • fleurir@enfantssauvages.ca

Partenaire(s) de l'initiative

  • ministère de l'agriculture des pêcheries et de l'alimentation
  • Soutien financier et accompagnement pour la relève agricole


  • Coordonnatrice en économie circulaire à MRC Memphrémagog, Léontine du Reau
  • Stratégie et développement en économie circulaire


  • La conseillère à la relève du MAPAQ en Estrie, Francisca Muller
  • Conseils et subventions


  • Serge Préfontaine et Sébastien Lebel, agroéconomistes
  • Réalisation du plan d’affaires.


  • MRC de Memphrémagog, Mario Lalonde
  • Conseils en développement économique dans la MRC de Memphrémagog


  • Émilie Aubut
  • L’agente de développement industriel de la financière agricole


  • L'institut québécois de développement de l'horticulture ornementale, Marc Benoit
  • Conseils sur le développement agricole de l'entreprise, la mise en place des infrastrcutures.


  • Le directeur de la Ruche Estrie, Steven Radenne
  • Conseiller à la réussite des campagnes de financement participatif chez La Ruche.


  • MRC Coaticook - Etienne Lafortune
  • Développement agricole


  • La conseillère en entrepreneuriat / croissance d’entreprise de l’organisme Entreprendre ICI, Rouba Hamadi
  • Plan d'affaire, stratégie de développement, croissance.

Mise en oeuvre

Étapes de mise en oeuvre

2021:

  • Mise en place des infrastructures: construction de la serre de production, mise en place du système d'irrigation, mise en place de la génératrice, installation du nouveau panneau et poteau électrique par Hydro-Québec, construction d'une chambre froide
  • Élaboration du plan de commercialisation et des outils de communications.
  • Élaboration du site internet, et des pages sur les réseaux sociaux.
  • Achat et plantations de végétaux.
  • Achat des outils et d'équipements agricoles 
  • Aménagement d'un stationnement pour l'accueil du public
  • Début des ventes aux particuliers.

2022:

  • Achat d'une minivan pour le transport des produits.
  • Construction d'une serre destinée à la culture des semis.
  • Rénovation de la grange dans l'objectif d'en fait un studio de création.
  • Réalisation de nouveaux outils de communication. 
  • Achat et plantations de végétaux.
  • Aménagement de l'espace, ouverture de nouvelles parcelles.
  • Aménagement de signalétique sur le site pour l'accueil des visiteurs et des activités agrotouristique.

 

Défis

Défi #1: Le premier défi auquel nous avons dû faire face c'est le manque de ressources pour l'élaboration de notre plan d'affaire. En agriculture maraîchère par exemple, il est facile d'avoir accès à des outils prévisionnels pour le calcul du rendement des cultures, les prix du marchés et des coûts liés aux activités, cependant en agriculture floricole il n'y a pas de données au Québec. 

Défi #2: Le deuxième défi est évidemment la crise sanitaire reliée à la COVID-19 qui nous a confirmé qu’il est nécessaire d’avoir une bonne capacité d’adaptation et des idées pour être résilient. Les fleuristes qui ont pignon sur rue ont dû suspendre leurs activités, mais ceux qui offraient une formule disponible par le Web ont profité d’un engouement hors pair. 

Défi #3: Enfin, nous sommes conscients que nous bénéficierions d'un accompagnement sur le plan de la mise en marché afin de rejoindre la clientèle des événements. Autant corporatifs que les mariages ou les funérailles.

Leviers

Défi #1: Le ministère de l'agriculture des pêcheries et de l'alimentation a été interpellé et il est maintenant conscient du manque de données. Nous avons depuis, participé à une table ronde sur le sujet des fermes florales au Québec grâce à notre mobilisation au sein d'un regroupement de fernières-fleuristes québécoises.

Défi #2: Par rapport à la pandémie, nous avons la choisi de réorganiser nos prévisions au sein de nos différents canaux de mise en marché. 

Défi #3: Nous prévoyons faire appel à des spécialistes dans ce domaine.

Outils et méthodologies utilisés

Défi #1: Nous allons continuer notre mission de faire connaitre le potentiel des fleurs écologiques et cultivées au Québec auprès de la population et nous partageons savoir-faire et expérience aux étudiants qui viennent faire des stages à la ferme. Nous avons la convictions que plus le nombre de fermes florales augmentera, plus la part des fleurs locales prendra de place sur le marché de la fleurs coupée.

Défi #2: Puisque les mariages ont été annulé en 2021, nous avons augmenté le nombre de places pour les abonnements aux bouquets de fleurs en doublant notre objectif. C'était une bonne stratégie. Nous sommes passés de 50 abonnés à 102 abonnés.

Défi #3: Engager Marie Letourneau, une relationniste de presse afin de communiquer notre offre de service dans ces secteurs. Continuer notre accompagnement auprès de Rouba Amadi, conseillère en entrepreneuriat et croissance d'entreprise qui travaille pour l'organisme Entreprendre ICI (organisme qui promeut la diversité ethnoculturelle au sein des entreprises québécoises).

Sources de financement de l'initiative

Mise de fond: 25 000$
Emprunt 1: 15 000$
Emprunt 2: 15 000$
Subvention Financière Agricole du Québec: 15 000$
Subvention MAPAQ: 20 000$
Fonds Mille et Un pour la jeunesse: 21 000$

+ d'infos

Lien(s) Web

 enfantssauvages.ca
  • Lancement de notre campagne de financement participatif au printemps 2021
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Alice Berthe

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