Moov Activewear; limiter les microplastiques dans les vêtements athlétiques en créer une fibre 100% biodégradable et performante.

Limiter le plastique contenu dans le textile, créé un produit 100% biodégradable et performant pour l'industrie de la mode.

Détails du projet

  • Structure porteuse : Moov Activewear
  • Nature de l'initiative : Petite entreprise
  • Périmètre : 10
  • Localisation : 4565 boulevard de la Grande-Allée
  • Date de début : août 2022

Stratégies de circularité

  • Consommation responsable
  • Écoconception
  • Entretien et réparation
  • Économie de fonctionnalité
  • Écologie industrielle
  • Recyclage et compostage
  • Approvisonnement & consommation responsable
  • Optimisation des opérations
  • Économie collaborative
  • Location
  • Don et revente
  • Reconditionnement
  • Valorisation
  • Toutes les stratégies
Description

Nous avons créé la première fibre textile biodégradable qui est assez performante pour la fabrication de vêtements de sports de haute qualité. Nos leggings, capris et shorts, sont désormais en BIO-MOOVFLEX™ (80% biodégradable).

Nous travaillons présentement à créer une fibre 100% biodégradable afin de la commercialiser et limiter le plastique des vêtements de sports. Puisque les fibres naturelles existantes sont limitées au niveau de la performance, nous devons trouver de meilleures solutions.

Chaque fois qu'un vêtement en tissu synthétique est lavé, il libère de minuscules brins de plastique, invisibles à l'oeil nu, qui s'écoulent dans nos égouts et traversent les usines de traitement des eaux vers nos rivières, lacs et océans. Notre fibre rejette moins de microplastique lors du cycle du lavage.

Les centres d'enfouissement débordent. Tous les vêtements, qu'il soient faits de fibres recyclées, neuves, qu'ils soient réutiliser plusieurs fois ou non, s'y retrouveront inévitablement, SAUF s'ils peuvent disparaître dans la nature sans laisser de traces. Le BIO-MOOVFLEX™ se dégradera en 4 ans plutôt qu'en 400 ans. 

En tant qu'entreprise, notre responsabilité environnementale ne se limite pas à une seule phase du cycle d’exploitation. Le recyclage et la récupération ont des limites pour l'instant. Nous voulons repousser ces limites, élever les standards et chercher d’autres solutions. 

Objectifs visés

Lorsque le consommateur lave son vêtement conçu à partir de matières synthétiques, il se libère dans l’eau de la laveuse des microparticules de plastique et ce, à chaque lavage. Les microfibres sont les microplastiques (des particules de plastique inférieures à 5 mm) les plus présents dans nos océans.

Chaque année au Canada et aux États-Unis, 880 tonnes de microfibres sont rejetées dans les cours d'eau et les océans. Par la suite, ces microplastiques font leur chemin dans la chaîne alimentaire et se concentrent dans les tissus des espèces marines et leurs prédateurs... dont l'être humain.

En ce moment, il n'existe pas de fibre biodégradable performante dans le domaine de la mode athlétique. Nous avons créé notre propre fibre biodégradable et performante à 80%. Notre objectif est de créer un textile assez performant pour le sport et biodégradable à 100%.

Stratégie(s) de circularité concernée(s)

  • Écoconception

Résultats obtenus

Nous avons jusqu'à maintenant créé une fibre performante et biodégradable à 80%, la première au Canada. Nous avons presque terminé nos études et nous sommes encore en période d'essai pour celle 100% biodégradable.

Sachant que les fibres naturelles ne présentent pas les caractéristiques nécessaires à la production d’un vêtement de sport performant, nous devions trouver une solution viable en terme de qualité de matière première et en terme de qualité technique supérieure pour continuer à tenir nos promesses dans le domaine athlétique.

Nous avons créé la première fibre textile biodégradable.  Nos leggings, capris et shorts, sont désormais en BIO-MOOVFLEX™. Notre fibre exclusive conserve les standards de qualité Moov : le gainage, la versatilité, la perméabilité à la transpiration, le confort, la tenue en place et la durabilité.

Le BIO-MOOVFLEX™ limite le rejet des microplastiques dans l’eau lors du lavage, évitant le principal problème des fibres textiles actuelles pour nos cours d’eaux et la biodiversité. Il a la capacité de se décomposer au bout de 4 années dans les sites d’enfouissement... plutôt que 400 ans comme la plupart des fibres synthétiques.

Nous testons présentement notre deuxième création, une fibre biodégradable à 100%, mais nous n'avons pas complété les études.

Principale(s) ressource(s) concernée(s)

  • Eau
  • Plastiques, caoutchoucs et autres polymères
  • Textile

Autre mots-clés en lien avec l'initiative

pollution plastique, micro-plastique, révolution textile
Porteur(s) de l'initiative

Porteur(s) de l'initiative

  • Moov Activewear
  • Entreprise, commerce, industrie
  • Commerce de détail
  • 4575 boul grande allé
  • Genevieve Tremblay
  • gtremblay@moovactivewear.com

Partenaire(s) de l'initiative

  • Oratex
  • ORATEX INC. est un manufacturier Nord-Americain fabricant le tissu spécialisé, concentré sur le tricot circulaire des tissus extensibles, ainsi que les tissus ignifuges. Il sont en charge de toute notre processus de tissage et de nous aider à utiliser les nouvelles technologies pour être certain de créer un fibre performante.


  • Dr. Sarah-Jeanne Royer
  • Dr. Sarah-Jeanne est une océanographe qui nous a aidés à valider le procédé pour la fibre biodégradable et le procédé de conception.

Mise en oeuvre

Étapes de mise en oeuvre

Conception: 

En 2013, les soeurs Tremblay fondent le Studio Moov à Boisbriand. Le centre d’activité physique pour la famille remporte rapidement un vif succès et l’idée de développer une gamme de vêtements d’entraînement, pour répondre aux besoins de la clientèle, fait tranquillement son bout de chemin.

''Le Studio nous permet de tester, jour après jour et directement sur le terrain, nos vêtements. C'est aussi ici que nous sommes témoins quotidiennement des besoins des femmes actives. C'est notre propre laboratoire du MOOVement.' Chez Moov Activewear, nous avons pris la décision de se positionner en amont et en aval, pour faire une différence au début ET à la fin du cycle du produit textile. La solution qui nous semblait alors la plus logique nous est apparue comme une évidence : Nous allions produire un tissu biodégradable pour la fabrication de nos leggings. Sachant que les fibres naturelles ne présentent pas les caractéristiques nécessaires à la production d’un vêtement de sport performant, nous nous devions de trouver une solution viable en terme de qualité de matière première et en terme de qualité technique supérieure pour continuer à tenir nos promesses dans le domaine athlétique.

Nous avons donc conçu un tissu biodégradable à 80% (80% nylon, 20% Lycra®) pour nos leggings qui garderont les mêmes propriétés que nos anciens produits : le gainage, la versatilité, la perméabilité à la transpiration, le confort, la tenue en place et la durabilité. La technologie utilisée fait partie d'une nouvelle génération de fils durables. C’est par un procédé chimique complexe, mais non dommageable pour la nature, que la fibre synthétique de nylon se voit modifiée pour la rendre biodégradable, sans perdre ses qualités initiales. Le BIO-MOOVFLEX™ limite la présence de microplastiques dans les océans, tout en ayant la capacité de se décomposer au bout de 4 années plutôt que 400.

Défis

L’industrie de la mode et du textile est parmi les plus polluantes mondialement ; la deuxième après les combustibles fossiles. Elle contribue à environ 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre en raison des longues chaînes d'approvisionnement et de sa production à forte intensité énergétique. C’est l’entièreté du procédé qui est à blâmer, de l’usine de fabrication jusqu’à la fin de vie d’un vêtement. Chaque étape de la production a un impact sur l'environnement, causé par la consommation d'eau, les matériaux, les produits chimiques et l'énergie ; de l'agriculture et de la production pétrochimique (pour la production de fibres), à la fabrication des textiles, la logistique, le transport, jusqu’à la vente au détail.

De ces constatations alarmantes, il en ressort que les principaux impacts négatifs environnementaux sont liés à une phase souvent oubliée dans le processus : la phase d’utilisation (lavage, séchage, repassage). Plusieurs études et rapports incluent cette phase comme la plus importante en termes de pollution plastique et de l’impact négatif sur les cours d’eau et les océans. 

Dans le textile, la fibre synthétique est une fibre (ou un fil) produite à partir de matières dites synthétiques. Une matière synthétique provient presque exclusivement d'hydrocarbures. C’est en fait une fibre plastique.

85 % des microfibres découvertes dans les océans (qui engendre des effets négatifs sur la biodiversité des organismes microscopiques vers les organismes de plus grandes tailles ; effets de la chaîne trophique marine) sont des matériaux synthétiques couramment utilisés dans les vêtements ; fibres synthétiques comme le polyester et nylon (Environ. Sci. Technol. 2011). Il est également connu que les tissus durables tels que les fibres de bambou, le Lyocell et le Tencel® et même les tissus fabriqués à partir de bouteilles en PET recyclées pourraient avoir un impact négatif similaire sur l'environnement. Acheter des vêtements en fibres naturelles est la meilleure ligne de conduite pour lutter contre la pollution par les microfibres, mais ce n'est pas réaliste pour l'industrie du sport (ils ne sont pas respirants, ni aussi durables que les fibres synthétiques).

Bien que la gamme de produits écologiques au niveau de l'habillement ait connu une forte croissance ces dernières années, la majorité des produits se réclamant écologiques ne sont en fait composés que d'une partie (souvent autour de 30 à 50%) de matières recyclées et/ou biosourcé (en particulier dans l'industrie du sport). La raison en est la difficulté de maintenir les propriétés mécaniques des fils en utilisant des fibres recyclées.

Leviers

L’environnement et la préservation sont non-négociables pour nous et nous sommes convaincues qu’il est possible d’avoir un réel impact sur l’amélioration des enjeux environnementaux.

Nous avons mené nos propres recherches et nous nous sommes entourées de scientifiques pour nous aider dans nos recherches.

Au-delà du marketing vert, Geneviève considère qu’il est possible d’aller plus loin, non pas seulement dans la réflexion, mais bien dans l’action concrète qui s’appuierait sur des connaissances scientifiques.

Nous n'avons surtout pas abandonné!

Outils et méthodologies utilisés

Afin de prendre une position de leader en étant l'une des premières entreprises québécoises à avoir fait ses propres recherches pour revendiquer un textile respectueux de l'environnement, Moov Activewear s'intéresse à quantifier les impacts environnementaux de plusieurs tissus de vêtements de sport : leur tissu actuel, un futur tissu qu'ils sont en train de concevoir à 100% biodégradable, ainsi que le produit moyen du marché fabriqué à partir de bouteilles recyclées.

L'objectif est de proposer des vêtements 100% biodégradables limitant la libération de microplastiques lors du lavage.

Pour y arriver, nous avons établi des hypothèses et nous nous sommes entourés d’experts à l’externe afin de les vérifier. 2 méthodologies ont été identifiées :

  • Test en laboratoire.
  • Étude de cycle de vue sur 2 ans. 

Sources de financement de l'initiative

Au départ, l'innovation a été financée à 100 % avec nos propres fonds. Studio Moov, la société mère qui a fondé Moov Activewear, a investi afin de développer et proposer une gamme de vêtements de sport performants. C'est à travers cette entreprise qu'est née l'idée de développer notre textile biodégradable.

En 2021, nous avons reçu un prêt de Femmessor.

De plus, en 2022, nous avons obtenu une subvention auprès du Fond Ecoleader.

Finalement, nous avons obtenu une subvention, en collaboration avec MITACS, afin de réaliser une étude de cycle de vie. 

+ d'infos

Lien(s) Web

 https://moovactivewear.com/
  • Vidéo élimination des microplastiques
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Auteur de la page

Geneviève Tremblay

Modérateur

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