Concept et définition

L’économie circulaire est un nouveau modèle économique qui vise à découpler la croissance économique de l'épuisement des ressources naturelles et des impacts sur l'environnement par 2 principaux mécanismes:

  1. Repenser nos modes de production-consommation pour consommer moins de ressources et protéger les écosystèmes qui les génèrent.
  2. Optimiser l’utilisation des ressources qui circulent déjà dans nos sociétés.

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Il s'agit du schéma simplifié de l'économie circulaire développé par l'Institut EDDEC et les parties prenantes du Québec. Pour télécharger le schéma complet illustrant les stratégies de l'économie circulaire, consultez la section sur les stratégies de circularité.

 

Définition

Un système de production, d’échange et de consommation visant à optimiser l’utilisation des ressources à toutes les étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service, dans une logique circulaire, tout en réduisant l’empreinte environnementale et en contribuant au bien-être des individus et des collectivités.

 Pôle québécois de concertation sur l’économie circulaire

 

Vocabulaire de l'économie circulaire

L'Office québécois de la langue française a rendu disponible un vocabulaire de l'économie circulaire intitulé «Entrer dans la ronde» pour offrir un point de référence en la matière. Le lexique regroupe plus de 120 concepts essentiels pour mieux comprendre la circularité. Ce nouvel outil est destiné à quiconque souhaite nommer avec justesse les principales notions associées à ce domaine.

DÉCOUVRIR LES CONCEPTS

 

Saviez-vous que…

Cette crise n’est pas étonnante compte tenu de la croissance exponentielle de la population humaine, mais elle est également due à notre modèle économique actuel principalement linéaire qui repose sur une forte consommation de ressources, tout en générant des pertes de matières considérables et des déchets à toutes les étapes de la chaîne de production-consommation.

La capsule Repenser le progrès, réalisée par la Fondation Ellen MacArthur, résume bien ces idées.

 

Origines du concept


Les premières évocations de l’économie circulaire remontent au rapport The limits to growth, réalisé en 1972 par des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT), et à l’ouvrage Product-life factor, de Walter Stahel (1982). Ce concept a toutefois été mis en veille une trentaine d’années avant d’être revisité et remis de l'avant en 2009 par la Fondation Ellen MacArthur.

 

Retombées économiques, sociales et environnementales


Une étude des retombées économiques fait ressortir les bénéfices attendus de l’économie circulaire à l’échelle nationale :

  • Réduction de la pression sur les ressources
  • Accroissement du produit intérieur brut (PIB)
  • Création d’emplois locaux
  • Réduction significative des émissions de gaz à effet de serre

Elle recense également d'autres études chiffrant les retombées pour certains secteurs et organisations, mais aussi pour certaines stratégies d'économie circulaire. Par exemple, le reconditionnement permettrait au Royaume-Uni de :

  • Réduire les coûts de production de 34% 
  • Réduire les coûts d’approvisionnement de 70%
  • Abaisser le prix de vente de 20%
  • Doubler la création d’emplois

 

Un modèle insoutenable

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Des opportunités à saisir

La transition vers un nouveau modèle économique est incontournable. Les enjeux actuels peuvent se transformer en opportunités !

La bonne nouvelle, c’est que plusieurs acteurs, dont vous faites peut-être partie, ont déjà commencé à élaborer un nouveau modèle économique qui permet de transformer ces pertes et ces déchets en ressources utiles pour notre société: l’économie circulaire.

La transition est d'ailleurs bien amorcée au Québec! 

CONSULTER UNE INFOGRAPHIE SYNTHÈSE

 

Questions fréquentes

Oui ! Plusieurs stratégies de circularité ont fait leur apparition bien avant que l’on parle d’économie circulaire. C'est le cas de l’écologie industrielle, du recyclage et de l’écoconception par exemple. 

Appliquées isolément, ces stratégies ne peuvent faire basculer le modèle économique linéaire qui freine fortement leur déploiement.

L'intégration des chaînes de valeur et la coopération de l’ensemble des acteurs sont indispensables pour relever ce défi et multiplier l’impact des stratégies de circularité. Par exemple, l'approvisionnement responsable peut s’appuyer sur l'utilisation de produits écoconçus, eux-mêmes élaborés à partir de matières recyclées.

En les déployant de façon concertée et en valorisant l’impact collectif d’une si grande variété d’acteurs, l’économie circulaire peut créer l’effet de levier nécessaire pour réformer notre mode de production et de consommation.

La transition vers l’économie circulaire n’en est qu’à ses débuts, au Québec comme à l’échelle internationale. La Fondation Ellen MacArthur estime que celle-ci durera entre 15 et 20 ans avant que ce modèle ne soit prédominant.

NonL’économie circulaire est le nouveau modèle qui se déploie sur tous les continents : déjà, plusieurs pays asiatiques et européens se sont dotés de lois, d’objectifs et de programmes. Au Canada, une Coalition sur l'économie circulaire a été créée, notamment sous l’impulsion de multinationales et d'ONG. Les initiatives se multiplient partout sur le globe et émanent d’une multitude d’acteurs. 

La raréfaction des ressources naturelles est sans précédent pour l’humanité. Elle se conjugue aux changements climatiques qui auront leurs lots d’impacts sur les écosystèmes qui participent à générer ces précieuses ressources. Cette situation ne pourra être surmontée sans changer en profondeur notre modèle économique linéaire. 

Il est vrai que l’économie circulaire est un nouveau concept à intégrer. Cependant, en matière de mobilisation des acteurs, ce modèle offre plusieurs avantages :

  • Il apporte une réponse essentielle à l’engagement des dirigeants : une approche économique centrée sur les enjeux actuels des territoires et des organisations, avec des retombées potentielles chiffrées.
  • Il s’agit d’un cadre de solutions plutôt qu'un ensemble de problèmes à résoudre : en plus d’être nettement plus séduisante qu’une liste de problèmes environnementaux et sociaux à gérer, cette approche facilite le passage à l’action et l’engagement des individus.
  • Il donne la possibilité de montrer clairement le mouvement sociétal auquel chacun contribue : en consultant la cartographie des initiatives , les acteurs pourront enfin être convaincus que leur contribution a une réelle influence et qu’ils ne sont pas seuls à s’engager, réprimant ainsi des objections très fréquentes en développement durable, telles que : « tant que la Chine ne s’y mettra pas, que les PME n’embarqueront pas, que mon patron n’y croira pas… ».
 

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