Premier portrait canadien de la réparation dévoilé par Équiterre: moins de 20% de la population fait réparer ses appareils

Premier portrait canadien de la réparation dévoilé par Équiterre: moins de 20% de la population fait réparer ses appareils

 

À travers une revue de la littérature, une analyse de mesures favorisant la réparation à l’international, un sondage pancanadien, des entrevues avec des réparateurs et réparatrices et une analyse législative, Équiterre s’est intéressé à l’accès à la réparation des appareils électroménagers et électroniques (AEE) au Canada.

 

Cette première étude pancanadienne sur le sujet nous apprend que seulement 18,6 % des Canadiennes et Canadiens ayant vécu un bris de leur AEE l’ont fait réparer et que seulement deux personnes sur cinq auraient pensé à le faire réparer. Les dysfonctionnements des AEE arrivent d’ailleurs très souvent : 63 % des personnes sondées ont vécu une panne d’au moins un de leurs AEE au cours des deux dernières années. Ces bris se produisent aussi très tôt, car l’âge moyen des appareils ayant vécu une panne était de 2,6 ans.

Selon les spécialistes de la réparation sondé(e)s, les principaux obstacles à la réparation sont la conception des produits (miniaturisation, pièces collées ou soudées, etc.) et l’accès aux pièces. Le sondage pancanadien révèle que les barrières les plus importantes pour la population sont la perception que les appareils sont irréparables ainsi que le coût de la réparation.

Considérant toutes les ressources utilisées pour la production des AEE, il est grand temps que leur utilisation soit optimisée grâce à la réparation et à la prolongation de leur durée de vie! Des changements doivent s'opérer rapidement afin que les gens reprennent le pouvoir sur leurs objets. Nous sommes maintenant toutes et tous outillé(e)s pour mettre en place des solutions concrètes afin que nos appareils aient une plus longue vie... comme c'était déjà le cas il y a plusieurs décennies!

- Amélie Côté, analyste en réduction à la source chez Équiterre.

 

L’analyse juridique réalisée a également démontré que les cadres législatifs provinciaux et fédéral ne favorisent pas la réparation, mais que des modifications législatives pourraient être adoptées pour encourager les fabricants à concevoir des produits plus réparables et durables.

D’ailleurs, les solutions soulevées par les réparateurs et réparatrices ainsi que par la population font référence à des mesures gouvernementales et législatives et à des prix de réparation plus intéressants. Un fort appétit pour un meilleur accès à la réparation a également été noté chez ces acteurs.

Pour découvrir les autres constats de l’étude et connaître toutes les recommandations d’Équiterre, lisez le rapport ou consultez le résumé illustré de l’étude.

Consulter le rapport 

 

Un portrait québécois de la réparation

En collaboration avec RECYC-QUÉBEC, un portrait de la situation au Québec a aussi été brossé. Un rapport résumant les résultats d’entretiens avec 30 réparateurs et réparatrices au Québec a été produit. Un sondage réalisé auprès de la population québécoise nous apprend que la proportion de personnes qui font réparer leur appareil (25,1 %) est plus importante qu’au Canada.

Deux épisodes de baladodiffusion portant sur les résultats du sondage québécois et sur les ressources pour la réparation ont également été réalisés en partenariat avec RECYC-QUÉBEC.

Pour consulter ces données québécoises et écouter les épisodes de baladodiffusion, visitez le site d’Équiterre.
 

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Auteur de la page

Julie-Christine Denoncourt

Conseillère en recherche

Modérateur

Emilie Chiasson

Conseillère en communication - Économie circulaire